Le revêtement de pont en pin consiste un bon compromis, en alliant matériau naturel à une légèreté et une clarté que n’offrent pas des revêtements de pont dans des bois exotiques tel que le teck ou l’iroko. Le pin est cependant moins prisé dans le nautisme et il offre une durabilité plus limitée. Mais lorsque la pose est effectuée minutieusement, avec un calfatage soigné et que le revêtement est entretenu par des lavages réguliers et soignés, il peut durer une dizaine d’années, voire plus pour un bateau protégé hors des périodes d’utilisation effective.
Les avantages du pin
Le revêtement de pont en pin a l’avantage de la légèreté par rapport à d’autres types de revêtements en bois (en particulier le teck, dont la densité et donc la lourdeur sont bien connues) : il contribue ainsi à l’allègement global du bateau, et à l’abaissement de son centre de gravité, ce qui procure un gain en stabilité.
La clarté du revêtement permet également au bateau d’être plus lumineux, moins sombre, et elle évite au pont d’être trop chaud en cas de soleil intense (ce qui est appréciable pour ceux qui aiment à se promener pieds nus sur le pont de leur embarcation). Enfin le pin est facile à usiner, ce qui garantit une parfaite planéité du revêtement de pont. Il est également moins rare et bien moins cher qu’un revêtement de pont en teck.
Les inconvénients du pin
Le pin est cependant réputé moins noble que le teck. Cela peut constituer un inconvénient pour ceux qui prêtent beaucoup d’attention aux apparences.
La durabilité d’un revêtement en pin est également moindre que celle d’un revêtement en teck : il faut considérer le revêtement de pont comme un consommable (à une fréquence heureusement très lente) et être prêt à le remplacer tous les quinze ans s’il reste en permanence exposé aux intempéries. Comme tout bois il est perméable et particulièrement sujet aux taches compte tenu de sa teinte claire ; il nécessite un entretien régulier pour conserver son aspect d’origine.
La pose d’un revêtement en pin
La pose d’un revêtement de pont en pin ne pose pas de difficultés spécifiques et est à la portée d’un bon bricoleur, particulièrement sur de petites surfaces. Il est également possible de faire appel à un professionnel pour ceux qui ne se sentent pas assez assurés, ou bien en cas de géométrie particulièrement complexe du pont.
Dans tous les cas, il convient d’apporter le plus grand soin au calfatage, qui assurera l’étanchéité du pont. Celui-ci doit être impérativement réalisé avec un mastic de calfatage spécifique, adapté aux conditions marines.
L’entretien d’un pont en pin
Le bois de pin est un matériau vivant, dont la durabilité sera d’autant plus grande qu’il sera régulièrement entretenu. L’idéal est de le brosser régulièrement à l’eau salée, et de ne pas oublier de couvrir le bateau avec un taud lors d’un hivernage ou d’une autre période prévue de non utilisation.
Lorsque le pont en bois de pin est dégradé, il est possible de pratiquer un ponçage pour lui redonner une nouvelle jeunesse. Il faut dans ce cas refaire le mastic d’étanchéité après ponçage afin d’éviter toute infiltration.