Les revêtements de pont en iroko

Le revêtement du pont d’un bateau est constitué d’un matériau d’habillage qui peut être synthétique ou en bois naturel.
Lorsqu’il est en bois, il est soumis à un certain nombre de phénomènes ou contraintes liées au milieu maritime qui peuvent provoquer à plus ou moins long terme fissures, grisaillement ou même pourriture. Voilà pourquoi il est important de bien choisir le bois dans lequel il est fabriqué.
Parmi les bois proposés, on trouve notamment l’iroko, un bois brun originaire d’Afrique, de la forêt subéquatoriale. Mais quels sont les avantages et les inconvénients de l’utilisation de l’iroko pour un revêtement de pont de bateau ? Et qu’en est-il de sa pose et de son entretien ?

Les avantages de l’iroko

L’iroko est un bois esthétique d’une couleur brune plus ou moins foncée, avec de jolis reflets dorés. Fréquemment qualifié de substitut du teck, il est cependant beaucoup moins cher à l’achat.

Imputrescible, il est également résistant à la lumière et aux rayons UV et ne se décolore pas mais a tendance à foncer  avec le temps.. Sa mise en place est similaire aux autres types de revêtement en bois. L’Iroko peut avoir une bonne longévité à condition d’une qualité de lattes irréprochable, d’un calfatage soigné et d’un entretien régulier.

Les inconvénients de l’iroko

L’iroko a pour principal défaut de dégager une poussière toxique lorsqu’on le ponce. Il peut contenir, selon l’âge du bois, son origine et la composition du sol, de 1 à 6 % de chlorophorine qui est un agent pouvant causer la sensibilisation cutanée.

Par ailleurs, Son grain est moyen à grossier avec des traces de vaisseaux très apparentes et parfois creuses. Le bois est mi-lourd, mi-dur avec donc une résistance moyenne aux chocs Autre défaut : il s’agit d’un bois relativement sensible aux variations de température et à l’humidité. Par rapport au teck, il travaille plus et il est aussi plus nerveux, ce qui peut engendrer des déformations et fissures.

La pose

Que se soit manuellement ou machinalement, l’iroko se laisse bien travailler. Tout comme le teck, il se présente en lattes ou en panneaux préfabriqués qui sont ensuite reliés entre eux par des joints de polyuréthane assurant souplesse et étanchéité. Une fois ces planches assemblées sur mesure, il ne reste qu’à les coller sur le pont et à réaliser soigneusement les joints périphériques.

L’entretien

Comme le teck, l’iroko est un bois gras et il a tendance à perdre son huile et à foncer avec le temps. Il est perméable par nature , il est donc important de le nettoyer afin d’éliminer les taches, de le raviver et de le nourrir.
Pour le nettoyer et le raviver, on utilise des produits spécifiques pour les bois exotiques gras.
Une fois cela fait, on nourrit le bois avec une huile spéciale qui va imprégner ses pores, en appliquant deux couches au minimum, à l’aide d’un pinceau et dans le sens du bois, et en laissant sécher entre chaque.